4 novembre 2011
L'échange est présent partout dans l'existence.
Dans tous les domaines de la vie, nous pratiquons l'échange, sans même en avoir toujours conscience.
Quand nous travaillons et que nous recevons un salaire pour ce travail, il s'agit d'un échange.
Quand nous prenons un objet dans un magasin et que nous le payons, il s'agit aussi d'un échange.
Quand nous recevons un cadeau et que nous remercions la personne qui nous a fait ce cadeau, c'est encore un échange.
Et deux personnes qui s'aiment, s'apprécient mutuellement et se soutiennent l'une l'autre pratiquent également l'échange.
L'échange est une bonne chose, car il établit l'équilibre. Et l'équilibre est nécessaire dans la vie. Quand une personne travaille sans aucune rétribution, récompense ou reconnaissance, il n'y a pas équilibre. Quand on prend les biens d'une personne sans contrepartie, on le dépouille ou on le vole, et il n'y a pas non plus équilibre. La personne qui a donné – ou à qui on a pris – se sentira lésée, frustrée. Et cette frustration peut se transformer en dépression, en colère ou en révolte. Ce sera négatif pour la personne lésée, mais aussi pour son entourage, qui, d'une façon ou d'une autre, subira aussi la détérioration de son état et pourra en pâtir.
Au contraire, quand il y a équilibre, l'harmonie peut s'installer. Chacun se sent respecté, reconnu, voire même valorisé. L'échange peut permettre que chaque partie soit gagnante.
Echanger, c'est donner et recevoir en retour. C'est donc un mouvement qui va dans les deux sens. C'est cette alternance qui crée l'équilibre, et non pas la quantité ou la nature de ce qui transite. Il n'est en effet pas nécessaire de recevoir autant qu'on a donné. Ce qui compte, c'est que celui qui donne se sente reconnu et valorisé pour son geste. Et que celui qui reçoit se sente respecté et soit heureux de ce qu'il reçoit. Le respect de l'autre et la reconnaissance de sa valeur sont à la base de tout bon échange.
Un échange peut être contractualisé ou spontané. Un échange contractualisé suit des règles bien établies, et normalement partagées par les deux parties. C'est le cas par exemple quand on achète un produit ou quand on travaille contre un salaire. Un échange spontané est plus libre et peut se produire dans des circonstances très variées. Il a lieu par exemple quand nous aidons une autre personne ou quand nous faisons plaisir à quelqu'un.
L'échange spontané est plus riche que l'échange contractualisé sur le plan humain. Car l'échange spontané permet de créer du lien social et affectif, de redonner courage et espoir, ou encore de générer de l'harmonie et du bien-être. Il est donc recommandé de favoriser l'échange spontané.
Pour créer un échange spontané, il faut commencer par donner. Si on reçoit d'abord quelque chose de quelqu'un, c'est l'autre qui a généré l'échange spontané, ce n'est pas nous. Quand on donne avec bienveillance et désintéressement, on reçoit toujours quelque chose en retour, et l'échange est ainsi généré. On peut recevoir la reconnaissance de celui qui a reçu ou de son entourage, qui a pu constater le bienfait accompli. On peut aussi se sentir intérieurement valorisé ou apaisé par notre geste, ce qui est déjà une récompense en soi. On peut également recevoir plus tard un bienfait inattendu d'une autre personne, qui semblera en apparence sans lien avec notre geste initial. Quoi qu'il en soit, la vie se charge toujours de nous rendre à la mesure de ce que nous avons donné ou fait, en bien ou en mal.
Soyez donc ouvert et bienveillant. Donnez, aidez et aimez. N'attendez rien en retour. En donnant, vous avez initié l'échange. Vous recevrez nécessairement quelque chose en retour, au moment qui sera le bon. Et ce que vous recevrez sera d'autant plus gratifiant et cher à votre cur que vous avez agi avec désintéressement.